Carte blanche, compagnie de théâtre bien établie dans la ville de Québec, se démarque par son approche avant-gardiste. Cette fois, le directeur artistique, Christian Lapointe, a choisi de se plonger dans une création pure à partir du processus d’audition lui-même. Titre(s) de travail est une pièce contemporaine aux allures de collage s’intéressant au phénomène marchand qui régit l’industrie culturelle ainsi qu’aux inégalités ancrées dans les castings féminins.

Des auditions se tiennent pour trouver l’actrice idéale pouvant incarner le rôle de Juliette dans la célèbre pièce de Shakespeare Roméo et Juliette qui sera produite prochainement dans un théâtre institutionnel réputé. Quatre jeunes comédiennes décident de participer, d’une manière bien à elles, à ces auditions. Dans un langage scénique à mi-chemin entre fiction et métathéâtralité, Titre(s) de travail aborde la délicate question des mécanismes de marchandisation et de la capacité à bousculer ces paradigmes qui régissent nos vies.

Crédits

Mise en scène et direction de création
Christian Lapointe

Texte, interprétation et conceptions
Natalie Fontalvo
Odile Gagné-Roy
Lauren Hartley
Christian Lapointe
Marie-Ève Lussier-Gariépy

Assistance à la mise en scène
Lauriane Charbonneau

Direction de production
Véronic Marticotte

Direction technique
Anthony Ferrey

Lumières
Martin Sirois

Son
Odile Gagné-Roy

Costumes et accessoires
Julie Lévesque

Représentations au théâtre Périscope

19 avril au 7 mai 2022

L’équipe

Par Éva-Maude TC

Christian Lapointe

Auteur, metteur en scène, acteur et pédagogue, Christian Lapointe est l’une des têtes chercheuses du théâtre de création au Québec. Artiste basé à Québec, il a fondé le Théâtre Péril en 2000 et, depuis 2013, il est directeur général et artistique de Carte blanche – compagnie théâtrale fondée en 1979.

Par Julie Artacho

Lauren Hartley

Lauren Hartley est diplômée en jeu du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2016. Depuis, elle foule les planches de nombreux théâtres à Québec ainsi qu’à Montréal – elle fait notamment partie de la distribution de Bonne retraite Jocelyne, de Fabien Cloutier ; Lucky Lady, de Jean-Marc Dalpé ; et bientôt Ulster American, dans une mise en scène de Maxime Denommée. Vous avez pu la voir à la télévision (Catastrophe ; File d’attente…) mais aussi sur grand écran, alors qu’elle incarne Andrée-Anne dans Souterrain, de la réalisatrice Sophie Dupuis.

Depuis ses débuts, Lauren développe conjointement sa pratique d’autrice. En 2019, elle présente sa pièce Embargo à Premier Acte, nommée dans la catégorie ‘Meilleur texte original’ des Prix Théâtre. Son laboratoire L’Enclos, présenté aux Chantiers du CITQ, ainsi qu’à ZH Festival, lui vaut le prix d’Auteur prometteur décerné par le CEAD. En 2020, elle complète le programme Écriture de long-métrage de l’INIS, grâce auquel elle développe son premier scénario, Fossiles – pour lequel on lui décerne la bourse d’excellence Louise-Spickler.

Par Odile Gagné-Roy

Marie-Ève Lussier-Gariépy

Diplômée en Jeu du Conservatoire d’art dramatique de Québec, Marie-Ève est comédienne, autrice et conseillère dramaturgique. Elle codirige avec Odile Gagné-Roy le collectif La bouche _ La machine, dont les créations ALBANE (Odile Gagné-Roy) et OPHÉLIEs (Marie-Ève L-G) ont respectivement été diffusées aux Chantiers / constructions artistiques et au Mois de la poésie. À titre de comédienne et de co-créatrice, Marie-Ève a participé à la production .ES – chapitre 1 – soi, présentée à Premier Acte à l’hiver 2020.

Détentrice d’un baccalauréat en Études théâtrales de l’UQÀM, Marie-Ève participe à divers projets théâtraux à titre de conseillère dramaturgique. Elle collabore notamment avec les metteur·euse·s en scène Frédéric Dubois (Marie Stuart, Dacia Maraini) et Catherine Vidal (Les amoureux, Goldoni). Elle se consacre présentement à l’écriture de son premier texte pour le théâtre intitulé Que les beaux jours sont courts.

Par Atwood photographie

Natalie Fontalvo

Natalie Fontalvo aurait voulu être pirate. Née au mauvais siècle pour la piraterie, elle est plutôt devenue artiste pluridisciplinaire. Autrice, performeuse littéraire, comédienne et metteuse en scène, Natalie dirige sa compagnie de création, La chevalièr.e errante (qui en 2020-21 a notamment été en résidence d’exploration à Premier Acte pour la pièceHormigas et en laboratoire à la Charpente des fauves pour le projet multidisciplinaire Le vieil homme et la mer, avec le soutien du CAC). Elle est également cofondatrice du Collectif Verdun (qui a fait partie du Jamais lu Québec 2021, avec son texte On sentait déjà la dynamite) ainsi que du collectif de théâtre féministe Les Reines, dont la première création, .ES – chapitre 1 – soi, présentée à Premier Acte en 2020, a été finaliste pour le prix CALQ – œuvre de la relève de la Capitale-Nationale. En 2022, elle fait partie de la distribution desMuses orphelines et de Titre(s) de travail, qui seront présentées aux théâtres La Bordée et Périscope. En arts littéraires, elle a notamment été autrice, codirectrice artistique et réalisatrice pour la Résidence croisée de création poétique Québec-Namur (une coproduction de la Maison de la littérature de Québec et de la Maison de la poésie de Namur, en 2019 et 2021) ainsi que réalisatrice du volet cinématographique du projet littéraireCosmogonie des corps du collectif Les bourrasques. Son premier clip littéraire, Insonnia, co-réalisé avec Charlie Cameron-Verge, a fait partie de la programmation du FIL 2021. Natalie a par ailleurs participé à plusieurs spectacles littéraires au Québec et à l’étranger, en plus de faire partie des recueils Épidermes (Productions Somme Toute, février 2021) et Cosmogonie des corps (Éditions de l’écume, septembre 2021).

Par Julie Artacho

Odile Gagné-Roy

Diplômée en Jeu au Conservatoire d’art dramatique de Québec, en 2019, Odile est une jeune actrice et autrice polyvalente. Au fil de ses études en sciences, en littérature et en théâtre, elle développe un intérêt marqué pour la création et pour le jeu. La photographie, faisant partie intégrante de sa démarche artistique, lui permet un contact et un regard plus attentifs à l’Autre, à ses zones d’ombre et de lumière. À l’automne 2018, sa courte pièce Du feu est montée et jouée à la Maison de la culture Maisonneuve, dans le cadre du Festival Tout’ Tout Court. À l’été 2019, on a pu voir Odile, à titre d’interprète, dans le cadre des Chantiers / constructions artistiques et du spectacle déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant? présenté par le Carrefour international de théâtre. À l’automne 2019, son texte Si le ciel était laid fait partie de la programmation de la 9e édition du Jamais Lu Québec, dans une mise en lecture de Jocelyn Pelletier. Co-fondatrice du collectif La bouche _ La machine, elle signe l’idéation, le texte et la mise en scène de ALBANE, laboratoire de création présenté dans le cadre de ZH Festival à l’été 2019. Ce même projet reçoit le soutien du CALQ et du CAC pour des résidences de création en 2020 et 2021, en plus d’avoir bénéficié d’une bourse d’écriture et de mentorat offerte par Première Ovation. En 2020 et 2021, elle participe, à titre de comédienne, à plusieurs projets de théâtre en incubation, notamment Que les beaux jours sont courts (M-È.Lussier) et Parc Optimiste (É.LaFrenière et P-L.Désilets).

Par Gloire Munoko

Lauriane Charbonneau

Diplômée en Jeu du Conservatoire d’art dramatique de Québec et membre du collectif queer féministe Les Allumeuses, Lauriane Charbonneau est une actrice de la relève, une autrice engagée et une illustratrice d’empouvoirement. C’est avec une grande fierté qu’elle participe à plusieurs projets menés par des femmes et personnes non-binaires. Depuis sa sortie de l’école en 2020, elle fait une mise en scène dans un tableau du parcours multidisciplinaire La montée des eaux, coproduit des vidéos-poèmes avec Les Allumeuses pour le Mois de la poésie 2021 et préforme dans La nuit du 4 au 5, une adaptation libre du Théâtre de l’Impie, qui sera présenté à Premier Acte en mai 2022.

Autoportrait

Martin Sirois

La lumière s’invente, il faut la trouver. Martin embrasse l’univers du néant  l’espace est vide, avant même que les interprètes envahissent le plateau, ses lumières ont pour fonctions de créer des volumes et donner vie à un lieu.

Cette recherche suggère une valeur décorative et scénographique, une puissance sensorielle aux éclairages avant même de chercher à montrer.

Nos perceptions modifient l’espace, ses concepts figent le spectateur dans une position d’écoute, d’ouverture pour donner à voir et à entendre afin que nous puissions sublimer notre imaginaire et ainsi continuer d’inventer en temps réel.

Autoportrait

Julie Lévesque

Diplômée du Conservatoire d’Art Drama6que de Québec en scénographie (2007) et établie à son compte dans la région de Québec, Julie Lévesque jongle avec de mul6ples mandats aussi bien en théâtre (Le Trident, La Bordée, Carte Blanche), qu’en cirque (Machine de Cirque, Flip Fabrique), en danse (Alan Lake Factori(e)), ou en événemen6el (Fes6val de cinéma de la ville de Québec, Produc6ons Rhizome). Julie ancre sa démarche ar6s6que dans les arts visuels. Parallèlement, elle s’intéresse aux nouveaux médias et à l’intégra6on de ceux-ci dans son travail, en plus de pra6quer assidûment la photo, la peinture et le travail infographique. Toujours à l’affût de nouvelles techniques à ajouter à sa pra6que, elle s’intéresse aussi aux techniques ar6sanales et aux mé6ers d’art. Elle a notamment conceptualisé la sta6on Fêter quoi ? d’Alexandre Fecteau pour le parcours déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant ? (Carrefour Interna6onal de Théâtre 2015-2016). Passant avec aisance du théâtre d’auteur au cirque à grand déploiement, elle conçoit les costumes pour Qui a peur de Virginia Woolf? (La Bordée – saison 2015) et signe la scénographie de Crépuscule chapitre 3 – Vents et Marées pour Flip Fabrique (2018). Parmi ses dernières créa6ons, on dénombre les décors de La Duchesse de Langeais (Trident – saison 2019), et ceux du récent Six Degrés, de Flip Fabrique (2020). Elle travaille présentement sur Cabaret présenté au Théâtre Le Trident et La Paix des Femmes de Véronique Côté au théâtre de La Bordée . Conceptrice dont le travail est reconnu par ses pairs, elle a été nommée deux fois aux Prix d’excellence des Arts et de la Culture (Décor, La Trilogie de Belgrade en 2007 et Décor, Le K Buster en 2008) et a reçu une bourse Première Ova6on avec sa compagnie 7981Théâtre (2008). En outre, elle est récipiendaire de la bourse Desjardins/Théâtre Blanc (2009-2010) (désormais rebap6sé Carte Blanche). Plus récemment, elle était finaliste pour le prix AQCT (Décor, Chapitres de la Chute, 2019) et nominée au Prix Paul-Bussières (Décor, La Duchesse de Langeais 2019-2020).

Par Patrice Lévesque

Véronic Marticotte

Bachelière en théâtre et arts vivants (ULaval-2021), Véronic est également technicienne de scène de formation (CECM-2014).  Depuis sa sortie de l’école, en plus des nombreux appels de spectacle auxquels elle a répondu à titre de technicienne de scène généraliste et d’habilleuse, Véronic a notamment été régisseure en sonorisation au Théâtre Beaumont-St-Michel ainsi que régisseure générale au Théâtre les Gens d’en Bas – Théâtre du Bic, au Théâtre de La Bordée et pour le Théâtre des Confettis.  Depuis 2020, Véronic agit à titre d’assistante à la mise en scène et directrice de production pour La Grosse Affaire et s’implique, depuis 2021, au sein du Théâtre Astronaute. Elle a également mis sur pieds sa propre compagnie, Exiguë Théâtre, avec la présentation d’Éclats, son projet solo de fin de parcours universitaire, présenté en mai 2021 au LANTISS.

Elle assurera la direction de production sur Titre(s) de travail, de Carte blanche.

Anthony Ferrey

Anthony Ferrey sévit dans le milieu artistique depuis près de 25 ans en tant qu’ingénieur du son, régisseur ou encore directeur technique.

Arrivé à Québec il y a plus de dix ans, il collabore avec plusieurs compagnies de théâtre, diverses productions ou organismes œuvrant dans le monde des Arts de la Scène.